Au Moyen-Âge, être marin signifiait mener une vie solitaire et difficile, car les marins restaient souvent en mer pendant des mois, voire des années. Les marins travaillaient du lever au coucher du soleil.
Le salaire d’un marin dépendait de son rang ; alors qu’un simple matelot gagnait très peu, un premier lieutenant ou un maître d’équipage pouvait toucher un salaire beaucoup plus important.
Les marins sont formés au maniement du navire, à leurs tâches en mer et même au combat en mer. Le but ultime d’un marin est de devenir officier et de recevoir le commandement de son propre navire.
Histoire des marins
Tout au long de l’histoire, la voile a joué un rôle déterminant dans le développement de la civilisation. On suppose que les premiers bateaux étaient des pirogues, développées indépendamment par différentes populations de l’âge de pierre. Bien que l’homme navigue sur les eaux depuis des milliers d’années, les grands voiliers capables de naviguer sur l’océan sont une invention médiévale.
Les navires médiévaux européens étaient propulsés à la voile ou à l’aviron, voire aux deux. Alors que les navires du nord étaient influencés par les navires vikings, ceux du sud s’inspiraient des navires classiques ou romains. Le terme « navire », au sens médiéval, s’appliquait spécifiquement aux grands voiliers à coque profonde, tels que les cogs et les hulks.
Pendant la période médiévale, les navires étaient construits pour le service militaire au cas par cas, en fonction de la politique et des besoins. La majorité des effectifs des expéditions navales étaient constitués de soldats et soutenus par les équipages des navires.
Les premiers marins avaient beaucoup à endurer, et ils ne s’engageaient pas toujours volontairement dans ce travail. Tout au long de l’histoire, la loi a permis à des organisations de s’emparer d’hommes et de les forcer à s’engager sur un navire.
Le voyage en mer étant une entreprise dangereuse, les constructeurs de navires incluaient souvent des symboles et des décorations destinés à éloigner les mauvais esprits et à porter chance aux marins, tels que des bustes ou des figures de proue en bois sculpté montés sur la proue du navire.
La vie d’un marin
Les marins devaient accepter l’exiguïté des locaux, les maladies, une nourriture et un salaire médiocres, ainsi que le mauvais temps.
Parmi les tâches que les marins accomplissaient à bord, on peut citer le guet, le maniement des voiles, le nettoyage des ponts, la cuisine ou le rôle de maître canonnier. Pour éviter les mutineries, les officiers du navire maintenaient une discipline stricte à bord. Les punitions consistaient notamment à être « goudronné et plumé », attaché à une corde, balancé par-dessus bord et mis à l’abri ou « quillé », traîné sous le navire ou fouetté (on utilisait le bout d’une corde ou le tristement célèbre « chat à neuf queues »).
Les marins mangeaient des aliments dont la qualité se détériorait en raison de problèmes de stockage, d’un manque d’aération, d’une abondance de vermine, etc. Les rations pouvaient comprendre du bœuf ou du porc salé, du fromage, du poisson, de la bière et une sorte de biscuit de navire.
La maladie n’était pas rare en mer. Outre le fait qu’ils avaient généralement froid, qu’ils étaient mouillés et mal nourris, les marins étaient entourés de rats porteurs de maladies. Les accidents à bord étaient également fréquents et les chirurgiens de bord travaillaient dans des conditions d’exiguïté et de saleté, sans anesthésie. Les infections et les gangrènes sont monnaie courante.
Les marins tiraient le meilleur parti de leurs conditions de vie exiguës en jouant aux dés et aux cartes, en racontant des histoires, en sculptant ou en dessinant, en jouant d’instruments de musique et en chantant des « chants de marins », des chansons de travail rythmées qui aidaient à accomplir des tâches répétitives.
